La méditation de pleine conscience est une formulation complexe pour désigner un état naturel du cerveau qui consiste à être là, disponible à ce qu’il se passe en soi et autour de soi, sans jugement, sans être happé par nos ruminations mentales, par la peur d’un futur incertain, par le tourbillon de la vie qui nous entoure et surtout…par nos réactions automatiques, celles dont on a tant de mal à se défaire. Il y a souvent plus « urgent » à faire que d’être pleinement là, c’est pourquoi nous pouvons passer toute notre vie à côté de ce qui est véritablement important pour soi. La méditation nous apprend à mettre un espace entre le stimulus et la réponse, et, selon Viktor Frankl, dans cet espace se trouve notre pouvoir de choisir notre réponse, et notre liberté. Apprendre à ouvrir cet espace des possibles nécessite un entraînement. On appelle cela un entraînement de l’esprit. En effet, on doit réapprendre à notre cerveau à stabiliser son attention sur des choses agréables, mais aussi sur des choses désagréables.
Il n’est pas très facile de méditer tout seul. Au début, on a besoin d’être accompagné. Méditer n’est pas faire le vide, ou se relaxer, méditer c’est se rencontrer tel que l’on est. Parfois, cela peut être difficile, c’est pourquoi il est intéressant de l’expérimenter au cours d’une thérapie, en étant accompagné et soutenu, pour ensuite se sentir suffisamment autonome.